Interview croisée entre Julien Maldonato, Associé Industrie Financière, Deloitte et Amandine Matthe, Regional Partnership Manager, Mambu.

Pouvez-vous nous présenter Mambu en quelques phrases / chiffres clés ?

Amandine : Mambu est une plateforme bancaire SaaS B2B qui offre une expérience client simple et fluide. Nous voyons notre technologie comme la technologie de demain permettant de s’adapter rapidement aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. A ce jour, Mambu est présent dans 65 pays avec un écosystème de plus de 170 partenaires, 200 clients et environ 60 millions d’utilisateurs finaux. Notre valorisation actuelle est de près de 5 milliards d’euros.

 

La majorité des solutions de Core Banking System (CBS) nécessitent un time-to-market de plusieurs mois alors que Mambu propose une mise en marché en quelques semaines. Comment faites-vous pour y arriver ?

Amandine : Contrairement aux systèmes legacy, notre plateforme est très configurable et permet aux établissements bancaires de créer leurs services en quelques jours plutôt qu’en trimestres. Lorsque vous pouvez fournir à vos clients un accès instantané à un écosystème d’API de partenaires pré-intégrés et à une gamme solide de services interconnectés parmi lesquels ils peuvent choisir, ils peuvent facilement accélérer leur innovation.
Mambu étant une plateforme SaaS, construite sur une architecture Cloud native, nous sommes essentiellement conçus pour évoluer sans limite tout en livrant des produits et/ou fonctionnalités de manière continue. Nous pouvons garantir à nos clients un temps d’arrêt quasi nul, ce qui peut également accélérer la mise sur le marché.
De plus, notre plate-forme est basée sur un code source unique qui est constamment à jour, ce qui signifie que le déploiement initial et les mises à jour suivantes sont transparentes, sans interruption de l’activité. La plateforme étant agnostique d’une localisation géographique, nous permettons à nos clients d’être compétitifs partout en éliminant les frontières et en se développant rapidement sur de nouveaux marchés.

Julien : Le monde des services financiers ne cesse d’évoluer ! Un time-to-market rapide permet à de nouvelles Fintech de proposer leur service rapidement et de ne pas « perdre » des mois de développement.

 

Mambu a choisi de construire sa solution avec une approche de Composable Banking. En quoi cela est différent des autres approches (In-house, Monolithique, Modulaire etc..) ?

Amandine : Le Composable Banking est une approche de conception et de fourniture de services financiers basée sur l’assemblage rapide et flexible de systèmes (comptabilité, CRM, Onboarding etc…) indépendants et les mieux adaptés. En utilisant cette approche, nous permettons à nos clients, des fintechs disrupteurs aux plus grandes institutions financières, de construire leur écosystème avec les meilleures solutions du marché. Une architecture composable offre plus de liberté, de flexibilité et de contrôle pour créer des expériences distinctives. Grâce à cette approche, les entreprises sont en mesure de choisir exactement ce dont elles ont besoin parmi les meilleurs composants et ont un accès instantané à un écosystème numérique de services interconnectés. 

Julien : Les Fintech en création sont généralement à la recherche d’un one-stop-shop pour gérer l’ensemble de la chaine de valeurs des transactions et pour bénéficier d’une « location » de la licence d’établissement de paiement / monnaie électronique rapidement. Cependant, les Fintech matures préfèrent aller chercher leur propre licence et construire leur propre écosystème et une solution comme Mambu répondrait parfaitement à leur besoin. Par ailleurs, on constate une expérience client des services financiers de plus en plus intégrée dans les parcours, notamment de partenaires de distribution. Cette expérience client doit être fluide et simple, grâce à des plateformes « ouvertes » et « modulaires ». Mambu répondrait parfaitement aussi à ces besoins des partenaires de distribution.

 

Les grandes banques ont presque toutes des plateformes traditionnelles aussi appelées les systèmes « legacy ». Comment apportez-vous une solution à ces grandes banques ?

Amandine : Chaque client est différent et par conséquent, nous n’avons pas une approche unique. Nous croyons que chaque client – du plus petit au plus grand – devrait avoir accès aux mêmes opportunités. Notre technologie s’adapte aux besoins de nos clients et non l’inverse.
De nos jours, les grandes banques se demandent : « comment faire évoluer rapidement mon modèle opérationnel pour concurrencer les plus agiles et disrupteurs du marché ? »
Avec les modèles d’exploitation traditionnels, les banques sont contraintes de se doter d’une infrastructure physique massive et lourde à maintenir. Nous souhaitons accompagner nos clients vers un vrai changement de paradigme car atteindre une grande vélocité, semblable à celle des FinTech, ne viendra pas simplement d’une revue des modèles de distribution pour faire plus d’opérations sur le mobile et moins dans les agences ou d’une migration des applications legacy vers le Cloud, ou même en créant de nouveaux services digitaux autour du même modèle opérationnel inflexible, incompatible avec le digital. Cela ne peut être réalisé qu’en passant à un nouvel écosystème composable. Nous accompagnons les grandes banques en nous concentrant sur leur chaîne de valeur différenciante sur le marché avec un bon dimensionnement économique. Nous offrons un modèle d’abonnement SaaS – ce qui signifie que notre plateforme est conçue pour évoluer, en s’intégrant complètement et en offrant des coûts alignés sur le volume d’activité, ouvrant de nouvelles opportunités pour lancer rapidement des nouveaux produits et services.

 Julien : Maintenant, avant de remplacer un système « legacy » , il est possible de passer par une période de transition en intégrant des nouvelles solutions (via Open Banking / API)  sur une partie du processus avant de tout migrer sur une nouvelle solution. Exemple de Rabobank qui a lancé une nouvelle offre de crédit sur un nouveau système alors que les anciens produits sont toujours gérés sur le « legacy ».