Il va faire chaud sur les plages ces jours-ci, oubliez un peu ce qui peut se passer à la rentrée. Allégez votre code vestimentaire, comme il est prévu de le faire pour le code du Travail. Regardez Donald Trump à la Télévision pour vous détendre, tout comme Kim Jong-un. Dites-vous que l’inflation est basse et que les hausses de prix que vous voyez dans vos notes, au café ou au restaurant, sont un pur effet de l’exposition au soleil. Il dilate vos pupilles.

Vous le savez : tout ceci n’aura qu’un temps. La rentrée économique, sociale, politique, financière… aura lieu. Mais songez quand même que les choses vont mieux ici, au moins dans les têtes. Les Français ont changé leur personnel politique, et beaucoup songent que leur effort est suffisant. Moins d’impôt d’accord – bien sûr, mais moins de services publics en espérant qu’ils seront plus modernes et affables… c’est à voir. Plus d’efficacité partout, avec plus d’Internet, à l’école, à la mairie, à l’hôpital et à la gendarmerie, c’est sûrement possible – mais à discuter. Car, que deviennent les « avantages acquis » d’avant Apple ? Changer, il le faut, nous le voulons tant – pour les autres et au plus vite s’entend. Mais pour nous ?

Profitons-en donc. Ce temps de repos peut être un temps de méditation. Il s’agit de prendre en compte nos forces, les qualités de nos entreprises et de notre capital humain. Nous doutons trop de nous et critiquons à l’excès.

Or la voie à suivre est assez simple, ce qui ne veut pas dire facile. Il ne peut y avoir d’amélioration économique et sociale sans modernisation, sans montée en gamme dans tout ce que nous faisons, sans obsession de la qualité. Au fond, c’est ce que nous appelons la RSE – Responsabilité Sociale et Environnementale de l’entreprise. La qualité n’est pas seulement affaire d’investissement : elle est affaire d’attention permanente, d’amélioration constante. L’industrie et les services se mêlent partout, pour offrir au mieux le meilleur rapport qualité(s)-prix. C’est alors que se remonte la pente, avec les concurrents allemands, espagnols et italiens. C’est l’exportation qui nous juge et nous permet de nous en sortir : sans réduction du déficit extérieur et sans réduction de la dépense publique, nous ne sortons pas d’affaire. Mais, encore une fois, il ne s’agit pas là d’austérité, mais de modernité mise en œuvre !

Alors on peut respirer encore, profiter du ciel bleu et relativiser les nuages. Il y en a toujours, l’essentiel est qu’ils changent et ne grossissent pas. Pour cela, il faut toujours regarder l’horizon, la concurrence, et réunir les efforts. Il faudra aussi se préparer à expliquer et convaincre. Les syndicats savent qu’il faut changer, même s’ils n’aiment pas. Les surprises, par définition, viennent d’où on ne les attend pas.

C’est donc, sans doute, dans l’entreprise que tout se jouera, pour expliquer et pour former. La stratégie actuelle du gouvernement combine baisses des charges et des impôts. Elle ne marchera que si les entreprises remontent leurs marges, forment (répétition voulue) et expliquent. Les ordonnances veulent mettre l’accent sur la négociation dans l’entreprise – enfin. Mais on sait bien qu’ « on ne change pas la société par décret », moins encore qu’on se fait confiance sur ordre, et qu’il faudra surtout beaucoup de temps pour réparer et repartir.

Allons, encore un peu plus de soleil et de repos. Le changement est en cours. Il n’attendra pas longtemps, si l’on veut réussir. Donc rejoignons-le, et en pleine forme !

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