La mise en adéquation des ressources et des besoins sur le marché de l’emploi des jeunes est l’un des talons d’Achille de la France. Malgré des réformes successives, beaucoup d’entreprises peinent à recruter, notamment dans les métiers de l’artisanat, du commerce, de l’industrie, du secteur public et du BTP.

Un problème qui prend des allures de paradoxe, car le besoin existe et les candidats aussi ! L’emploi repart et les besoins sont immenses sur le marché français. Il faut, entre autres, anticiper et gérer le remplacement des baby-boomers qui partent déjà massivement en retraite et ce mouvement va s’amplifier. Parallèlement, « 1,3 millions de jeunes ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en étude », twittait le 9 février dernier la Ministre du Travail Muriel Penicaud. L’accès au premier emploi est difficile pour les jeunes en France, et le besoin de développement de leur employabilité est plus que jamais crucial. Les candidats sont là !

La nouvelle réforme de l’apprentissage, dévoilée par le gouvernement le 9 février dernier, souhaite apporter une réponse pérenne à ce paradoxe français. Son objectif est de développer l’alternance en augmentant de façon significative les quotas d’alternants en entreprise et en ouvrant l’accès à des publics plus larges. Elle s’appuie également sur une transformation en profondeur des modalités de son financement. Toujours par tweet, Muriel Penicaud déclarait que « L’apprentissage doit être une perspective d’avenir et considérée pour ce qu’elle est : une voie de passion et d’excellence ! ».

L’alternance constitue une opportunité unique pour les entreprises de transmettre des savoir-faire et de préserver des expertises uniques en bénéficiant d’un vivier de collaborateurs immédiatement opérationnels. Elle apporte également des solutions au chômage structurel des 15-24 ans en France. C’est pourquoi il est primordial pour notre pays de s’aligner sur les bons élèves de l’Europe en matière d’apprentissage et d’accès à l’emploi : Allemagne, Suisse, Danemark, Grande Bretagne.

Cependant les modalités de recrutement et de gestion administrative de l’apprentissage sont spécifiques et chronophages. Les Directions des Ressources Humaines sont confrontées à certaines difficultés :

  • Sourcing très complexe
  • Délais très courts et saisonnalité très marquée
  • Multitude d’acteurs
  • Offre de formation pléthorique et très évolutive
  • Gestion administrative chronophage et non cœur de métier (contractualisation, suivi…)
  • Des enjeux financiers et fiscaux parfois mal maîtrisés

Deux réponses possibles : créer un centre d’excellence en interne ou, mieux,  confier à un tiers de confiance l’externalisation complète ou partielle du recrutement et de la gestion administrative du processus alternance, à l’instar de ce qui se fait déjà pour l’externalisation de la paie et de l’administration du personnel. Cette solution permet aux DRH de se recentrer sur des objectifs stratégiques de marque employeur : attractivité et rétention de leurs talents, développement de parcours de carrière, développement et adaptation des compétences dans un environnement de plus en plus mouvant, ou encore accompagnement des organisations dans un contexte de transformation digitale.

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